Friday, June 11, 2021

Seattle Is First Major U.S. City To Vaccinate 70% Of Eligible Population — Here’s The Cities That Could Be Next

TOPLINE

 

Seattle said Wednesday it’s become the first major city in the country in which 70% of residents ages 12 and older are now fully vaccinated against Covid-19, and while San Francisco is likely to follow, few other U.S. cities have so far gotten close to that milestone.

KEY FACTS

Seattle Mayor Jenny Durkan announced Wednesday the city had hit its 70% goal, with 78% of residents having received at least a first dose of the vaccine, and the city will now start focusing on reopening.

San Francisco will be the next city to hit the 70% mark, with 69% of residents 12 and up fully vaccinated as of Thursday 

San Francisco may also be potentially the first city to reach “herd immunity,” experts projected to the Guardian, citing factors like a smaller population of children who aren’t yet vaccine eligible and the city’s compact geography making it easier for public health officials to go door to door to vaccinate homebound residents.

n Denver, 61.3% of its eligible population is fully vaccinated against Covid-19, and the city announced Wednesday that 70% of eligible residents have now received at least one shot.

New York City has fully vaccinated 56.3% of its adult residents (a percentage is not available for ages 12 and up), but public health data compiled by the New York Times suggests Manhattan will hit the 70% mark first, with 63% of those 12 and up now fully inoculated.

While city data is not publicly available, county-level data published by the Times shows particularly high rates of vaccinations among those 12 and up in Multnomah County, Oregon, where Portland is located (64% fully vaccinated); Santa Clara County, where San Jose is located (67.5%) and Hennepin County, Minnesota, where Minneapolis is located (62%).

CONTRA

While cities like Seattle and San Francisco near the 70% mark, a number of other major cities—even in liberal-leaning states with high vaccination rates—are still further off the goal. Philadelphia has only vaccinated 45% of those 12 and older, according to the Times’ data, for instance, while Los Angeles has vaccinated 53% of those 12 and up and Cook County, Illinois, where Chicago is located, has vaccinated 50% of those 12 and up. The city of Baltimore has vaccinated 48.3% of adults, according to city government data.

BIG NUMBER

50.3%. That’s the total percentage of those 12 years and over in the U.S. who are fully vaccinated against Covid-19, according to the Centers for Disease Control and Prevention.

KEY BACKGROUND

President Joe Biden has set a goal of 70% of all U.S. adults receiving at least one dose of the Covid-19 vaccine by July 4, which Dr. Anthony Fauci has said should have a “substantial effect” on Covid-19 transmission and allow the country to “really approach getting back to some sort of normality.” So far 13 states have passed that 70% goal, and though vaccine enthusiasm is high in some parts of the country, vaccination rates are lagging behind in a number of other areas due to high rates of vaccine hesitancy. City and state officials have rolled out a number of incentives encouraging residents to get the shot as a result, including city-level prizes like a $50,000 cash drawing in Philadelphia, special music events in Chicago and free subway rides in New York City.

Alison DurkeeForbes Staff

Seattle Is First Major U.S. City To Vaccinate 70% Of Eligible Population — Here’s The Cities That Could Be Next

Wednesday, May 26, 2021

Un médecin vacciné contre la Covid-19 meurt

 Disparition brutale d’un jeune médecin à Fianarantsoa. Le Dr Hasina Raherimandimby meurt à l’âge de 45 ans, hier matin. La veille, il a reçu la première dose du vaccin contre le coronavirus. « Il a décidé de faire le vaccin contre la Covid-19, comme ses collègues ainsi que deux cent autres personnes, au vaccinodrome de Fianarantsoa, le 19 mai. Il est décédé au service des urgences du centre hospitalier universitaire Tambohobe, hier vers 9 heures. », déclare le Dr Manitra Rakotoarivony, directeur de la Promotion de la Santé auprès du ministère de la Santé publique. Rien ne laissait présager sa mort. Le jour de sa vaccination, cet enseignant à la faculté de Médecine de Fianarantsoa, écrit « cela ressemble à une piqûre de moustique », pour commenter sa photo, sur le point de se faire vacciner, qu’il a publiée sur les réseaux sociaux, mercredi. D’autres sources affirment qu’il était en bonne santé après sa vaccination, et même hier matin, au réveil.

Le ministère de la Santé publique a dépêché des techniciens sur place, hier-même, pour effectuer des investigations sur la cause du décès de ce médecin biologiste.

Concidence

Leur mission sera de déterminer si le vaccin Covishield a été responsable de son décès ou non. « Nous ne savons pas s’il s’agit d’une coïncidence ou non. En tout cas, il avait déjà une maladie chronique », confie un ami du défunt.

Les symptômes grippaux intenses mais de courte durée et non graves, sont les effets secondaires reconnus comme les plus courants après l’injection du vaccin AstraZeneca/Covishield. Ailleurs, comme au Canada, en Europe, de « très rares cas de caillots sanguins, associés à de faibles concentrations de plaquettes » ont été constatés, après l’immunisation, avec « quelques cas de décès ». « Le risque de développer un « syndrome de thrombose-thrombocytopénie » (Thrombosis with Thrombocytopenia Syndrome – TTS) avec le vaccin Covishield est très faible, d’après les dernières données disponibles », déclarait l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), dans un communiqué de presse, le 16 avril.

Les effets secondaires ont créé beaucoup de réticence à Madagascar. Le nombre de personnes qui se sont inscrites à la vaccination est faible. Même des professionnels de santé hésitent. Le décès de ce médecin, au lendemain de sa vaccination contre le coronavirus, risque de diminuer l’enthousiasme des autres personnes. Pour l’OMS, « les bénéfices des vaccins sont supérieurs aux risques».

Les médecins sont en deuil. Le Dr Hasina Raherimandimby, médecin biologiste et enseignant à la faculté de Médecine de Fianarantsoa est décédé, le lendemain de sa vaccination contre la Covid-19.

 Un médecin vacciné contre la Covid-19 meurt

Décès du Dr Hasina Raherimandimby : Les investigations sont en cours

 A la suite du décès du Dr Hasina Raherimandimby (médecin au CHU Tambohobe Fianarantsoa), le ministère de la Santé publique annonce une enquête sur la cause de son décès. «L’affirmation selon laquelle le Dr Hasina Raherimandimby est décédé des suites de la vaccination contre la Covid-19 n’est pas fondée. Après avoir été notifié de la tragédie, le ministère a envoyé une équipe sur place pour mener des investigations et par la suite affirmer la cause du décès. Il est inutile de lier directement le vaccin et sa disparition », nous explique Andry Raharison, directeur de la communication auprès du ministère de la Santé publique. Le Dr Hasina Raherimandimby a été vacciné contre le coronavirus le mercredi 19 mai à Fianarantsoa et est décédé hier.

 « Il y a un service au sein du ministère qui surveille des cas de MAPI (manifestations post-vaccinales indésirables). Dans le cas du Dr Hasina Raherimandimby (surveillé puisqu’il a été vacciné), des équipes de la DPEV et de l’Agence des médicaments de Madagascar seront envoyées sur place pour mener les investigations (surtout scientifiques). A l’issue de l’enquête, une déclaration sera faite », explique le Dr Rivomalala Rakotonavalona, directeur du programme élargi de vaccination (DPEV). Pour lui, il s’agit d’ « un décès comme les autres ». C’est-à-dire qu’à preuve du contraire, on ne peut pas évoquer la vaccination comme étant à l’origine du décès.


Face à cette situation, le ministère de la Santé publique se veut rassurant. « Quiconque n’est pas vacciné peut succomber à tout moment. Bon nombre de concitoyens ont été vaccinés et se portent très bien. Parmi eux, il y avait des gens qui ont des maladies chroniques comme les diabétiques », soutient Andry Raharison. Le Pr Jean Louis Rakotovao, ministre de la Santé publique a également affirmé le 18 mai dernier que l’AstraZeneca convient plutôt bien aux Malgaches. A ce jour, aucune complication post-vaccinale n’a été enregistrée.

Annie N

Un médecin vacciné contre la Covid-19 meurt

Décès du Dr Hasina Raherimandimby : Les investigations sont en cours

Covishield : le ministre de la santé, le premier vacciné

 Le ministre malgache de la Santé publique, le Pr Jean Louis Rakotovao est le premier membre de l’éxécutif malgache à se faire vacciner contre la Covid-19 et à recevoir la première dose du vaccin Covishield/Astrazeneca. Le membre du gouvernement s’est fait vacciner, en tant que personnel médical, lors la cérémonie de lancement de la campagne de vaccination qui a eu lieu à l’hôpital HJRA à Ampefiloha. Une cérémonie qui a notamment vu la présence des représentants des partenaires techniques et communautés internationales ayant largement contribué à l’arrivée de ces vaccins dans le pays.

« Je viens de me faire vacciner, je me porte bien », a déclaré le Pr Jean Louis Rakotovao hier. Il a par la suite invité les autres membres du corps médical à se faire vacciner. La vaccination étant un choix volontaire et non imposé même pour les professionnels de santé. Les vaccins contre la Covid-19 sont utilisés en premier lieu pour immuniser les travailleurs de la santé et les autres personnels de première ligne, afin qu’ils puissent continuer à aider les autres. Le docteur Manitra Rakotoarivony, directeur de la promotion de la santé au niveau du ministère de la Santé publique a également décidé de se faire vacciner pour montrer l’exemple à ses collègues.

A part, les agents de santé et les forces de l’ordre en première ligne dans la lutte contre le coronavirus, les personnes âgées de plus de 70 ans ainsi que les personnes présentant un critère de vulnérabilité clinique dont les diabétiques sont les premiers bénéficiaires de ces premières doses. La campagne de vaccination au centre du diabète (Amadia) a également débuté hier en présence du ministre de la santé. Un ouf de soulagement pour les diabétiques qui sont particulièrement fragiles face au coronavirus.

Si l’arrivée des vaccins a été plutôt un ouf de soulagement pour certains, les réticents ne manquent pas. Injarasoa R. affirme avoir consulté les membres de sa famille pour inscrire sa mère âgée de 80 ans dans la liste des personnes pouvant bénéficier de la vaccination. Le reste de sa famille reste pourtant sceptique par rapport à l’efficacité du vaccin covishield d’origine indienne. Il évoque le nombre de cas et de décès dû au Covid en Inde. D’autres préfèrent miser sur la pharmacopée traditionnelle qu’aux vaccins.« Nous préférons nous fier aux efficacités de l’ED1 et autres produits locaux », affirme un employé d’une ambassade.

Les agents vaccinateurs rappellent que les personnes éligibles à la vaccination mais qui présentent des symptômes du Covid-19 ou ayant été contaminés dans les trois derniers mois devront attendre pour pouvoir se faire vacciner.

 Mandimbisoa R.

Covishield : le ministre de la santé, le premier vacciné

Début de vaccination anti-covid dans les provinces

C’est parti pour la campagne de vaccination contre la Covid-19 dans les provinces et autres régions de Madagascar. Cette campagne a été lancée officiellement hier dans la région de SAVA et la région Atsinanana. Bien qu’elle ait enregistré le plus faible taux de contamination dans le pays, la région d’Ihorombe a également lancé sa campagne de vaccination au début de cette semaine.

Pour la région de SAVA, les premières doses de Covishield ont été injectées au personnel médical et agents des forces de l’ordre au CHRR de Betsopaka. La région a eu droit à 4.500 doses de vaccins. La sensibilisation des personnes éligibles à la vaccination se poursuit ainsi dans la région.

La région Atsinanana a pour sa part reçu 11.000 doses de vaccins. La vaccination se fait au CHU Morafeno et au DU Hopitalikely. Le vaccinodrome de la région dans le Centre régional de la Jeunesse et des Sports Toamasina est réservé aux personnes âgées de plus de 70 ans et ceux présentant un taux de morbidité élevé.

Dans la région d’Ihorombe, la campagne a été lancée officiellement, par le gouverneur, Aina Tafita Sereine Nomenjanahary, qui a rappelé lors de son allocution que grâce aux efforts déployé par les membres du CRCO local, cette région enregistre le taux de positivité le plus faible à travers Madagascar.

Ce début de semaine a été également marqué par l’ouverture des vaccinodromes dans huit régions.

- ANTANANARIVO : Hôpital HJRA Ampefiloha
- VAKINANKARATRA : Centre National de Cure Thermal Antsirabe
- MATSIATRA AMBONY : Gymnase Couvert Ambatomena Fianarantsoa
- ATSINANANA : Centre Régional de la Jeunesse et des Sports Toamasina
- BOENY : Hôpital Mahabibo Mahajanga
- SAVA : Business Center Sambava
- DIANA : Gymnase Couvert Tanambao Soafeno Antsiranana

- ATSIMO ANDREFANA : Gymnase Couvert Antsenenge Toliara. 

 Mandimbisoa R.

Début de vaccination anti-covid dans les provinces

Thursday, May 06, 2021

The Biden administration says it will support lifting patent protections to help produce more vaccines globally.

 The Biden administration on Wednesday came out in support of waiving intellectual property protections for Covid-19 vaccines, a breakthrough for international efforts to suspend patent rules as the pandemic rages in India and South America.

The United States had been a major holdout at the World Trade Organization over a proposal to suspend intellectual property protections in an effort to ramp up vaccine production. But President Biden had come under increasing pressure to throw his support behind the proposal, including from many congressional Democrats.

Katherine Tai, the United States trade representative, announced the administration’s position in a statement on Wednesday afternoon.

“This is a global health crisis, and the extraordinary circumstances of the Covid-19 pandemic call for extraordinary measures,” she said. “The administration believes strongly in intellectual property protections, but in service of ending this pandemic, supports the waiver of those protections for Covid-19 vaccines.”

Ms. Tai added that the United States would participate in negotiations at the W.T.O. over the matter, adding, “Those negotiations will take time given the consensus-based nature of the institution and the complexity of the issues involved.”

Activists have been pressing for the waiver but have also said that a waiver alone will not boost world supply of the vaccine; it must be accompanied by the process known as “tech transfer,” in which patent holders supply technical know-how and personnel.

“This is a start,” said Gregg Gonsalves, a Yale University epidemiologist and longtime AIDS activist who has been pressing for the waiver. “We need the writing of the text of this waiver now to be transparent and public, but as we have always said we need tech transfer now.”

Earlier Wednesday, members of the W.T.O. held another round of discussions about waiving intellectual property protections. Further discussions are expected in the coming weeks, as India and South Africa, which proposed the waiver, are preparing a revised plan for nations to consider.

Ngozi Okonjo-Iweala, the director general of the W.T.O., urged members to proceed with negotiations over the text of the plan.

“I am firmly convinced that once we can sit down with an actual text in front of us, we shall find a pragmatic way forward,” she said at a meeting of the organization’s General Council.




Credit...Carlos Osorio/Reuters

The Biden administration says it will support lifting patent protections to help produce more vaccines globally.

Monday, April 19, 2021

Vaccins contre le Covid-19, la nouvelle bataille diplomatique mondiale

 Après la diplomatie des masques au début de la pandémie, l’approvisionnement en vaccins est aujourd’hui au cœur d’une lutte d’influence diplomatique où chaque pays producteur de vaccins avance ses pions, selon ses propres intérêts. RFI consacre une journée spéciale à la vaccination dans le monde lundi 19 avril.

Il suffit de regarder la diffusion des différents vaccins dans le monde pour le comprendre. Derrière l’approvisionnement en vaccins, les dynamiques géopolitiques ne sont jamais très loin. Sans surprise, ceux qui ont les cartes en main sont aujourd’hui les pays qui développent, produisent et financent ces précieux vaccins : États-Unis, Chine, Russie, Inde, Royaume-Uni et dans une moindre mesure, l’Union européenne.

Dès l’été 2020, et sans attendre une homologation de la part de l’OMS, la Chine et la Russie ont été les premiers pays à mettre au point leurs propres sérums. Pour autant, les deux pays n’ont pas pris d’avance stratégique dans la vaccination de leur population. Ainsi, selon les données du site Our World In Data, seule 6% de la population russe avait reçu une dose de vaccin en date du 11 avril 2021, soit environ 9 millions de personnes.

Chine et Russie déploient leurs ambitions à l’international

« La Russie consolide actuellement ses relations avec ses alliés historiques ainsi qu’avec l’Afrique du Nord », souligne Anne Sénéquier chercheuse à l’IRIS et co-directrice de l’Observatoire de la santé mondiale, pour qui Moscou « acte totalement de son grand retour sur la scène internationale. »

Grâce à la bonne réputation du Spoutnik V, la Russie multiplie les accords de livraisons et table, à l’avenir, sur une production délocalisée pour une partie des doses destinées à l’exportation. Hongrie mise à part (le pays administre déjà le vaccin russe), le Kremlin se paye désormais le luxe d’entamer des discussions avec plusieurs autres pays de l’Union européenne, dont l’Allemagne.

Si Moscou n’a pour l’heure expédié que des quantités réduites de son vaccin, ce n’est pas le cas de la Chine. Hormis les dons et contrats signés avec les pays amis, à l’image du Cambodge, Pékin compte en effet sur sa « diplomatie du vaccin » pour tisser de nouveaux liens.

Priorité est mise sur le renforcement de la coopération avec les pays qui participent au projet titanesque des Nouvelles routes de la soie, ensemble de liaisons maritimes, terrestres et ferroviaires dont Xi Jinping a fait sa priorité. Ces derniers mois, la Chine accélère ses livraisons en Afrique et en Amérique latine, deux continents qui disposent en outre de nombreuses ressources naturelles, minérales et agricoles.

« La Chine est notamment en train de jeter l’ancre en Amérique latine où elle n’avait pas encore une grande influence. Le soja brésilien intéresse particulièrement les Chinois », relève la chercheuse Anne Sénéquier. Et ce n’est pas un hasard si le Chili et le Brésil avaient signé, dès l’an dernier, des accords permettant aux scientifiques chinois d’effectuer sur place les tests cliniques avancés de leurs vaccins.

Dans certains cas, cette diplomatie des vaccins prend également un tour beaucoup direct. Ces dernières semaines, Taïwan a ainsi accusé la Chine de brandir « l’arme des vaccins » contre les pays qui reconnaissent sa souveraineté, comme le Paraguay. »

Le dispositif Covax, un échec imputé aux pays occidentaux

Peu importe si certains dons de vaccins prennent la forme de coups de communication savamment orchestrés par le régime chinois, comme au Mozambique, qui s’est vu offrir en février dernier 200 000 doses de Sinopharm. Sur le terrain, notamment en Afrique, les vaccins chinois sont d’autant plus attendus que le dispositif Covax (dont la Chine fait également partie) peine à tenir ses objectifs.

Chapeauté par l’OMS et financé par des États, des entreprises privées ou des fondations, Covax avait livré à la fin mars 38 millions de doses, sur 100 millions envisagées initialement. Le programme international Covax a lancé à la mi-avril une campagne pour collecter 2 milliards de dollars supplémentaires afin de pouvoir réserver des doses de vaccins.

Sur le continent africain, le ressentiment grandit à l’égard des pays occidentaux, accusés de privilégier leur « nationalisme vaccinal ». Un ressentiment nourri par l’accélération des campagnes de vaccination dans les pays les plus riches, mais aussi par le principal vaccin livré par le programme Covax: le sérum développé par Oxford-Astrazeneca, dont l’efficacité se révèle bien moindre sur le variant sud-africain et dont les effets secondaires suscitent la défiance.

Récemment, le patron de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus a adressé une mise en garde à l’égard des principaux pays producteurs de vaccins:

 Certains pays et entreprises prévoient de contourner Covax pour faire leur propres dons pour des raisons politiques ou commerciales qui leur appartiennent. »

« Des arrangements bilatéraux fustigés par le chef de l’OMS qui dénonce « un risque d’attiser les flammes de l’inégalité vaccinale. »

Bientôt un recentrage national pour certains pays ?

Dans les faits, les ambitions diplomatiques de certains pourraient pourtant bientôt se heurter à des problèmes de logistique. Comme en Inde, qui produit en grande quantité le vaccin développé par Oxford-AstraZeneca, via un transfert de technologie : « Grâce au Serum institute of India  [5e producteur de vaccin dans le monde, ndlr] l’Inde a œuvré à son influence régionale. Mais aujourd’hui elle est obligée de mettre un coup d’arrêt à cette politique », explique la chercheuse à l’IRIS, Anne Sénéquier.

Le pays, frappé ces jours-ci par une deuxième vague très violente de contaminations, désire se concentrer sur sa campagne de vaccination nationale. Et la Chine pourrait bientôt lui emboiter le pas comme l’explique le correspondant permanent de RFI dans le pays, Stéphane Lagarde:

« À la mi-mars de cette année, seuls 65 millions de chinois avaient été vaccinés sur 1,4 milliard de personnes. Fin juin, l’objectif est d’atteindre 40% de la population et fin décembre 80%. Il y a un vrai débat sur les capacités à produire des vaccins en de telles quantités. »

La Chine, aujourd’hui coupée du monde en raison de restrictions drastiques à ses frontières, réfléchit à l’après. En ligne de mire du régime chinois, les Jeux olympiques d’hiver prévus à Pékin du 4 au 20 février 2022. Sans compter cette question qui pointe déjà dans de nombreux pays, celle des rappels de vaccins une fois dépassée la période d’immunité.

Après l’Amérique d’abord, les États-Unis se positionnent à leur tour

Alors que la Russie, l’Inde et la Chine ont multiplié contrats, partenariats et dons de vaccins, parfois au détriment de leurs propres campagnes nationales, les États-Unis de Donald Trump, puis de Joe Biden, sont restés fidèles au slogan trumpiste : « l’Amérique d’abord ».

Symbole de ce nationalisme vaccinal, l'activation l'an dernier par Donald Trump du « Defense Production Act ». Une législation exceptionnelle permettant au pays de ne pas exporter les ressources sanitaires  considérées comme « essentielles à la défense nationale ». Malgré les nombreuses critiques, les États-Unis ont ainsi refusé d’exporter les doses du vaccin Oxford-AstraZeneca produites sur leur sol.

Aujourd’hui, alors que près de 40% des Américains ont reçu une première dose de vaccin, la diplomatie américaine multiplie « les gestes d’ouverture » vers l’étranger. Le chef de la diplomatie Antony Blinken a ainsi déclaré que les États-Unis deviendraient bientôt « le leader de l’accès mondial aux vaccins ». Il a rappelé la promesse d’investir 2 milliards d’euros supplémentaires dans le dispositif Covax l’an prochain.

La Maison Blanche a par ailleurs confirmé que les États-Unis allaient bien livrer 4 millions de doses d’AstraZeneca aux alliés mexicains et canadiens. Un vaccin qui n’est toujours pas autorisé aux États-Unis.

La crise du Covid-19, révélatrice des rapports de force de demain?

Face au nationalisme vaccinal américain, l’Europe peine de son côté à faire entendre sa voix. « On a beaucoup entendu au printemps dernier que les vaccins seraient un bien commun de l’humanité. L’Europe a notamment porté ça. Mais ensuite, les grandes puissances ont commencé à réserver les vaccins et l’Europe a suivi », estime Anne Sénéquier, co-directrice de l’Observatoire de la santé mondiale à l’IRIS, qui souligne qu’une fois encore, le monde se retrouve avec une « dynamique clivante Nord-Sud. »

Pour la chercheuse, « ce qui se passe autour de cette diplomatie du vaccin dessine très probablement la scène diplomatique des dix prochaines années ». Avec en toile de fond, une perte de légitimité toujours plus forte des puissances occidentales. Une défiance liée à l’incapacité à s’entendre pour prendre des décisions qui permettraient au monde de s’approvisionner en vaccins. Parmi ces décisions, la levée des brevets de ces vaccins. Au lieu de cela, la gestion de cette crise inédite « est laissée à la responsabilité des États et des grands groupes pharmaceutiques ».

« L’Europe aurait pu se positionner plus fortement sur ce dossier car derrière, il y a d’autres questions qui risquent de se compliquer, comme la question climatique. Que va-t-on rétorquer aux pays en voie de développement qui vont se souvenir de cette crise

Selon Anne Sénéquier, la pandémie pose également, de manière urgente, la question de la légitimité et de la réforme des organisations internationales, ONU en tête. « Nous n’arrivons pas à penser au niveau global. Le Covid-19 est la première grande pandémie du 21e siècle mais l’avenir nous en amènera d’autres, et il va falloir tirer les leçons de cet événement.

Xi Jinping, Angela Merkel et Vladimir Poutine lors du sommet du G20 à Osaka, au Japon, en juin 2019. AFP - DOMINIQUE JACOVIDES

Jeanne Bartoli

Vaccins contre le Covid-19, la nouvelle bataille diplomatique mondiale

Saturday, February 27, 2021

F.D.A. Clears Johnson & Johnson’s Shot, the Third Vaccine for U.S.

 WASHINGTON — The Food and Drug Administration on Saturday authorized Johnson & Johnson’s single-shot Covid-19 vaccine for emergency use, beginning the rollout of millions of doses of a third effective vaccine that could reach Americans by early next week.

The announcement arrived at a critical moment, as the steep decline in coronavirus cases seems to have plateaued and millions of Americans are on waiting lists for shots.

Johnson & Johnson has pledged to provide the United States with 100 million doses by the end of June. When combined with the 600 million doses from the two-shot vaccines made by Pfizer-BioNTech and Moderna slated to arrive by the end of July, there will be more than enough shots to cover any American adult who wants one.

But federal and state health officials are concerned that even with strong data to support it, some people may perceive Johnson & Johnson’s shot as an inferior option.

The new vaccine’s 72 percent efficacy rate in the U.S. clinical trial site — a number scientists have celebrated — falls short of the roughly 95 percent rate found in studies testing the Moderna and Pfizer-BioNTech vaccines. Across all trial sites, the Johnson & Johnson vaccine also showed 85 percent efficacy against severe forms of Covid-19 and 100 percent efficacy against hospitalization and death.

“Don’t get caught up, necessarily, on the number game, because it’s a really good vaccine, and what we need is as many good vaccines as possible,” Dr. Anthony S. Fauci, the government’s top infectious disease expert, said in an interview on Saturday. “Rather than parsing the difference between 94 and 72, accept the fact that now you have three highly effective vaccines. Period.”

If Johnson & Johnson’s vaccine would have been the first to be authorized in the United States instead of the third, “everybody would be doing handstands and back flips and high-fives,” said Dr. James T. McDeavitt, dean of clinical affairs at the Baylor College of Medicine.

On Sunday a committee of vaccine experts who advise the Centers for Disease Control and Prevention will meet to discuss whether certain population groups should be prioritized for the vaccine, guidance that state health officials have been eagerly awaiting in anticipation of the F.D.A.’s authorization.

One administration official familiar with the distribution of the vaccine said that shipments would begin on Monday and deliveries could arrive as soon as Tuesday.


Johnson & Johnson has said it will ship nearly four million doses as soon as the F.D.A. authorizes distribution and another 16 million or so doses by the end of March. That is far fewer than the 37 million doses called for in its $1 billion federal contract, but the contract says that deliveries that are 30 days late will still be considered timely.

The federal government is paying the firm $10 a dose for a total of 100 million doses to be ready by the end of June, substantially less per dose than it agreed to pay Moderna and Pfizer, which developed its vaccine with a German partner, BioNTech.

Johnson & Johnson’s one-dose vaccine will allow states to rapidly increase the number of people who have been fully inoculated. Unlike the other two vaccines, it can be stored at standard refrigeration temperatures for at least three months.


Credit...Carlos Bernate for The New York Times

Dr. Danny Avula, the vaccine coordinator for Virginia, said the Johnson & Johnson shipments would boost the state’s allotment of vaccine next week by nearly one-fifth.

“I’m super-pumped about this,” he said. “A hundred percent efficacy against deaths and hospitalizations? That’s all I need to hear.”

He said the state was planning mass vaccination events specifically for the Johnson & Johnson vaccine, partly to quell any suspicion that it is a lesser product targeted to specific groups.

” It will be super clear that this is Johnson & Johnson, here’s what you need to know about it. If you want to do this, you’re coming in with eyes wide open,” he said. “If not, you will keep your place on the list.

Michele Roberts, the assistant secretary of Washington State’s health department, said that it would be difficult to explain the technical aspects of how Johnson & Johnson’s vaccine trials differed from those of other drug makers. Because the studies were conducted at different times and with different protocols, precise comparisons can be problematic. All three trials showed the vaccines provided strong protection against Covid-19, especially for severe disease.

Understanding the subtle contrasts requires a lot of “scientific literacy,” she said. “There are so many different factors at play. But those aren’t, you know, quick public messages.”

Even some clinicians misinterpret the differences among the Covid-19 vaccines, health officials said. “They assume it’s apples to apples but it’s apples to oranges, or worse, apples to tires,” said Dr. Nirav Shah, the director of the Maine Center for Disease Control and Prevention.

Last week, Dr. Shah said, the leader of one group of specialty health clinics in his state initially turned down his offer to ship doses of the Johnson & Johnson vaccine, saying his health practitioners were concerned it was less efficacious than the other two.

He said he told him: “Stop right there. We need to have a Zoom conversation right now with your entire medical staff.” Instead, he carefully explained Johnson & Johnson’s results to the provider, who then spoke with his staff. Twenty minutes later, the provider sent him a message saying: “We’re on board. Send us the J & J.”


Some state officials have been frustrated by what they view as a lack of a coordinated plan from the Biden administration on how to deploy the new vaccine. Governors have asked the White House for guidance, but administration officials have so far left it up to the states to decide.

Even though Johnson & Johnson received ample federal support and agreed to manufacture at risk, federal officials familiar with its operation said the company took an overly conservative approach to production, emphasizing scaling up on the back end of its contract.

As a result, Johnson & Johnson is expected deliver the bulk of its 100 million doses in the late spring or early summer. The country will still need them: By the end of May, Pfizer and Moderna have promised to ship enough doses to vaccinate 200 million Americans, leaving roughly 60 million eligible adults still uncovered. But with the spread of more contagious variants of the virus, health officials are anxious to vaccinate as many Americans as fast as possible.

Johnson & Johnson produced its first batch of roughly four million doses at its Dutch plant, federal officials said. The company’s new plant in Baltimore is expected to supply the bulk of its doses for the United States.

Americans are becoming more open to getting Covid-19 vaccines, according to the latest survey from the Kaiser Family Foundation, which has been monitoring attitudes since December. Fifty-five percent of adults now say they have either received one dose or will get it as soon as they can, up from 34 percent in December.


Credit...Philip Cheung for The New York Time.

But Rupali Limaye, who studies vaccine hesitancy at Johns Hopkins University, said she worried about whether health officials and community leaders would sufficiently emphasize the strengths of the Johnson & Johnson vaccine, including how well it prevents the onset of severe Covid-19, hospitalization and death.

“ People will want to know: Why is this one so much less and what does it mean for us?” she said. “I’m worried it’s going to cause more questions than confidence.”

Absent more direction from the federal government, state health officials are consulting with each other about where to direct the new source of supply.

Dr. Marcus Plescia, the chief medical officer for the Association of State and Territorial Health Officials, which represents state health agencies, predicted that “many states are going to be a little bit cautious” about where they initially ship the vaccine.

“You don’t want to say, ‘OK, we’re going to use this vaccine for our rural populations because it’s easier to ship.’” That may trigger a backlash from people who wrongly suspect that for some reason or another, they are being offered a second-rate vaccine, he said.

Dr. Shah of Maine said the new vaccine was particularly well-suited for drive-through vaccination sites, partly because it appeared less likely to trigger the kinds of side effects that require monitoring. Health officials in other states said it might also make sense to direct doses toward transient population groups who might be less likely to show up for second shots. Colleges might be particularly interested.

Dr. Jennifer Dillaha, the state epidemiologist in Arkansas’s health department, said the vaccine’s easier storage conditions could also increase the number of vaccinations in other nonmedical settings, like senior centers or sites in underserved communities that lack pharmacies or health care providers.

In order to limit possible confusion, some state health officials said that they initially plan to direct the new vaccine to new sites, not ones that are already administering the other vaccines.

Dr. Shah said that some pharmacists in Maine would rather handle one type of Covid-19 vaccine at a time. Although that may change, Dr. Shah said, “Every day matters. Anything that is introduced into the workflow that slows down the pace of vaccination hurts us.

Carl Zimmer contributed reporting

Noah Weiland and 


Credit...Mark Ralston/Agence France-Presse — Getty Images


The authorization of a third Covid-19 vaccine will bring millions more doses within days. But health officials worry that some people will see the vaccine as the inferior choice.

F.D.A. Clears Johnson & Johnson’s Shot, the Third Vaccine for U.S.